La manière de tailler relève-t-il de l’état psychologique de l’humain ?
Cet article est plus un billet d’humeur, qu’un article technique, quoi que…
Il est basé sur le fruit de 25 ans d’observation, d’analyse, de mon évolution dans le métier, du changement du regard sur les arbres, sur la nature plus généralement, et sur le développement de ma sensibilité.
Malgré qu’au regard de la loi, l’arbre soit considéré comme un bien mobilier et non un être vivant, il n’en demeure pas moins un. Un être vivant où circule une énergie. S’il est traité avec respect, savoir-faire on lui assure une longévité maximale, il y a un contrat gagnant gagnant qui s’instaure (le rôle de l’arbre en ville, l’agroforesterie etc…). En ces périodes de réchauffement climatique, d’épisodes caniculaires l’arbre joue un rôle de climatiseur naturel. Ce rôle est d’autant plus optimum que si l’arbre est en bonne santé, il peut s’épanouir librement, au lieu de mettre son énergie à recréer ce que l’homme lui a enlevé par son intervention.
L’homme, l’élagueur, le paysagiste, le particulier, le professionnel, rentre en communication avec l’arbre lors de l’intervention de taille. Alors en communication consciente ou inconsciente la question reste ouverte.
L’homme qui a un esprit posé, calme, intervenant avec respect, savoir-faire, technicité, va avoir une taille douce et en respect de l’arbre, tout en sachant sa réaction suite à l’intervention. Il s’attachera à respecter la silhouette naturelle de l’arbre. Une intervention de qualité de point de vue sanitaire, esthétique sera un gage pour le bien-être de l’arbre.
En observant les différentes interventions ayant eu lieu sur les arbres et avec un œil aiguisé, on peut deviner l’état d’esprit qui animait l’intervenant.
A contrario de ce qui a été dit précédemment, si l’homme qui intervient, a un esprit occupé par des tracasseries de toutes sortes, est énervé, est plus préoccupé par la quantité d’arbres taillés par jour que par la qualité des tailles, est plus obsédé par le volume de bois au sol que par l’esthétique de l’arbre fini, alors cela va donner des arbres mutilés à vie. En effet on peut observer divers résultats soit des arbres où il reste un malheureux tronc semblable à un totem avec quatre charpentières réduites à 50 cm du tronc (cas observé souvent après intervention des particuliers) ; on peut voir aussi des arbres dont l’homme leur a refait une structure dont il entend maitriser le développement de l’arbre (cas observé souvent après intervention des professionnels animés plus par le porte-monnaie que par le respect des arbres d’une manière générale). Dans ce dernier cas, où la structure des arbres a été modifié par l’homme pour diverses raisons, le résultat est le suivant : des charpentières raccourcis et recouvertes de gourmands, le but ultime de l’arbre étant de reproduire dans un laps de temps très court ce que lui a enlevé la main de l’homme. Au constat amer, l’homme détruit avec des moyens mécaniques en quelques minutes ce que l’arbre a mis des années à produire, et de plus sa silhouette est définitivement mutilée, le houppier et le port naturel font désormais partis du passé.
Aveyron vallon service s’emploie et met un point d’honneur à traiter tous les arbres avec respect.